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Quand les robots auront des émotions

Remettre l'esprit dans la bouteille?

Est-ce que ces agents artificiels et ces robots pourront un jour ressentir de «vraies émotions»? Michel Aubé croit que oui. Comme d'ailleurs Matthias Scheutz et François Michaud. Mais n'est-ce pas là une perspective un peu terrifiante : qu'arriverait-il si les robots se mettaient «en colère» contre les humains?

François Michaud pense qu'il faut tempérer nos inquiétudes à ce sujet. Il est probable que des émotions (même au stade de la simple simulation) puissent conduire des robots à commettre des erreurs, à agir précipitamment dans certaines situations. Mais cela arrive aussi chez les humains. «Tous les outils que nous utilisons ont tous des défauts, explique-t-il. Les voitures provoquent des accidents, parfois mortels. Mais si l'avantage d'avoir des robots plus performants sur le plan de l'intelligence nous apporte plus de bénéfices que d'inconvénients, pourquoi ne pas les utiliser? En plus, on a plus de contrôle sur un robot que sur un humain, par exemple pour la force physique.»

Michel Aubé renchérit : «Les êtres humains les plus dangereux, les psychopathes et les sociopathes, partagent tous la même caractéristique : ils ont un déficit grave au plan des émotions. Les plus grands massacres de l'histoire ont été l'œuvre de sociopathes comme Hitler. Et franchement, est-ce que vous préféreriez faire garder votre bébé par une machine froide ou une gardienne humaine? Évidemment, on préfère les humains parce qu'on souhaite que la personne qui s'occupe de notre enfant manifeste de l'empathie. Or, pour être em­pa­thi­­que, il faut être capable de ressentir des émotions.»

Prêt pour une petite sortie avec les copains robots?